La gestion différenciée, qu'est ce que c'est ?
À Saint-André, les identités paysagères sont créées en fonction des caractéristiques et des usages. Ce mode de gestion permet de faire le bon entretien au bon endroit. le principe de base de la gestion différencier est donc d'adapter la gestion des espaces plantés aux contraintes et attentes liées au site plutôt que pratiquer une gestion systématique et homogène sur l'ensemble de la Ville.
D’un point de vue esthétique, pas de thème de fleurissement, pas de contrainte de couleurs, le fleurissement est réalisé sur mesure en fonction des sites et de la créativité des jardiniers. Chaque massif possède une structure différente avec des plantes originales et une ambiance particulière. Ainsi, par exemple, le Parc Vandame bénéficie d’un entretien soutenu et d’un fleurissement important, dans le secteur Yser et le quartier Bel-Air sont privilégiées les essences locales et les vivaces. Par contre, le long de la LINO ou encore dans le parc Lino-Ventura, le fauchage tardif et les zones de prairies fleuries sont généralisés.
En respectant les spécificités de chacune des zones, la biodiversité est préservée et les ressources en eau économisées.
La préservation de la Biodiversité
Les espaces verts sont bien plus qu’un plaisir pour les yeux. Ils jouent un rôle essentiel dans le développement de la biodiversité.
- Le choix des plantes et la richesse qu’elles procurent, impactent directement la qualité écologique. Saint-André privilégie les plantes locales, dromadaires, qui demandent moins d’entretien et d’arrosage et favorisent l’épanouissement des autres espèces avec lesquelles elles interagissent.
- Le développement de prairies fleuries complète le fleurissement des massifs. Ces espaces de prairies est fauchage tardif sont particulièrement appréciés des papillons et des oiseaux.
- La végétalisation au pied des arbres améliore l’enracinement et optimise la croissance de l’arbre.
La préservation des ressources
Une gestion durable des espaces verts inclut une gestion raisonnée de nos ressources.
En plus du plan de sobriété énergétique développé en 2022 visant à réduire les consommations de fluides et à sensibiliser les utilisateurs internes et externes à la préservation des ressources, la Ville rénove l’éclairage public et met en place une gestion optimisée de l’eau de pluie. En effet, l’eau utilisée pour l’arrosage provient en partie des récupérateurs d’eau de pluie installés sur les bâtiments municipaux. Tout nouveau bâtiment municipal est désormais équipé d’une réserve. Soixante-dix mètres cubes d’eau sont disponibles grâce à ces systèmes, l’objectif étant à terme de tendre vers l’autonomie pour l’arrosage estival.
Un fleurissement durable
Le fleurissement de la Ville se traduit notamment par des évolutions et des choix en matière de plantations et techniques paysagères.
Elle fait ainsi la part belle aux vivaces et diminue significativement les plantations hors sol dès que le contexte urbain le permet. Par exemple, l’intégration de nouvelles vivaces intervient en automne et non plus au printemps comme auparavant. Les plantes s’installent mieux et l’arrosage nécessaire à leur bon développement est moindre.
Dans le même objectif, le service « Espaces verts » privilégie les essences locales, adaptées à nos sols et nos climats. Les annuelles et bisannuelles disparaissent progressivement des massifs andrésiens, qui intègrent en majorité des vivaces et des graminées ainsi que des arbustes fleuris. Le choix des plantations crée un échelonnement des floraisons au fil des saisons. Les touches colorées dans les parterres sont données par les fleurs à bulbes (tulipes, crocus, jacinthe...) qui refleurissent chaque année et dont la résistance aux conditions climatiques est un atout.
Les plantations en bacs ou jardinières hors sol sont supprimées, car elles offrent aux végétaux, une résistance moindre et demandent un arrosage conséquent car l’eau s’y évapore rapidement. Elles sont néanmoins conservées dans les secteurs minéraux ou pollués, afin de procurer un cadre de vie chaleureux dans ces zones où un fleurissement pleine terre n’est pas envisageable.
En complément de plantes peu consommatrices d’eau, la Ville généralise le paillage de ses parterres. Esthétique et issu de la valorisation des déchets (bois broyé), le paillage contribue à conserver l’humidité de la terre et donc à limiter les arrosages. Enfin, Saint-André arrose avec de l’eau de pluie, issue des récupérateurs installés sur plusieurs de ses sites.
La place de l'Arbre
Les arbres servent de support à la nidification et offrent des éléments nourriciers, certaines essences ont des fleurs nectarifères et profitent aux pollinisateurs.
L’arbre est vivant ! Il naît, grandit, mais peut également être blessé ou tomber malade… La ville de Saint-André possède et gère un important patrimoine arboré et s'emploie à le maintenir au mieux. Lorsque le service environnement constate le mauvais état sanitaire d’un arbre, une expertise par un organisme spécialisé est programmée. Si le constat corrobore le diagnostic du service, la ville peut être amenée à procéder à l’abattage.
Abattre un arbre n’est jamais fait de gaieté de cœur. Il y a toujours une raison qui prévaut et qui dicte la démarche.
→ La mise en danger des usagers : quand un arbre est devenu trop vieux, a une mauvaise qualité d'ancrage de son système racinaire ou est victime d’aléas climatiques (tempête, foudre…).
→ Le risque de propagation d’une maladie ou d’un parasite permet d’éviter l’expansion du mal et sa progression parmi les individus sains
La Ville s’engage : pour chaque arbre abattu, une plantation a lieu dans le même secteur. Pour permettre un bon développement de ces futurs arbres, les plantations ont lieu à une période propice - généralement l’hiver - et sont situés dans un environnement proche des arbres abattus. Évaluer l’état de santé des arbres, permet d’agir pour leur préservation. Ce suivi peut entraîner l’abattage. L’objectif n’en demeure pas moins de pérenniser, conserver, voire de développer le patrimoine arboré.
Depuis 2020, la Ville recense ses arbres et mène une expertise arboricole avec l’Office National des Forêts (ONF). Un cabinet d’expertise spécialisé est également missionné pour le suivi, la mise en sécurité et l’élagage.
Le renouvellement du patrimoine arboré préserve l’avenir des sites et bénéficie à la faune locale.
L'embellissement des parcs et jardins
Forte de ses 32 hectares d’espaces verts, la Ville met en place une politique active en matière d’embellissement de ces espaces de vie en mettant en œuvre des travaux d’envergure qui permettent d’accroître la qualité de vie andrésienne.
- Le Parc Vandame a été réaménagé entre 2020 et 2023. Le projet a permis de redessiner les cheminements doux, désimperméabiliser, planter de nouveaux arbres et restaurer les noues du site. Ces travaux se sont étendus jusqu’au Square Mitterrand.
- Le Site Ducrocq et ses 22 essences différentes feront, dans les années à venir, l’objet d’une étude pour un réaménagement global : améliorer son aspect paysager et sa connexion aux autres espaces verts pour en faire un maillon du plan de cheminement doux.
- Le Parc de la Gare, qui abritent des arbres centenaires remarquables sera connecté à la trame verte dans le cadre de l’aménagement d’entrée de Ville.
- Enfin, l’ancien site Solvay a fait l’objet d'ateliers de concertation publique. Cet espace de 20 hectares est en passe de devenir l’un des plus grands espaces à vivre du cœur de la Métropole.
- D’autres espaces ont également fait l’objet d’aménagement comme le jardin des Vertes- Feuilles où, suite à la concertation en 2022, un bar à aromates a été créé, des vivaces plantées dans les massifs, une nouvelle balançoire installée et les plantations renforcées. En 2023, la transformation des anciennes pistes de pétanque a été réalisée, ainsi que du mobilier d’agrément. En 2025, le bailleur Vilogia interviendra pour des travaux de rénovation.
la continuité des espaces verts à grande échelle
Parce que nos espaces verts ne s’arrêtent pas aux frontières communales et font partie d’une continuité, Saint-André s’inscrit dans des démarches plus larges et plus globales pour mettre en valeur son patrimoine végétal.
La Ville participe :
- au maillage des Bords de Deûle qui font l’objet d’une réflexion avec les villes voisines, la MEL et les usagers.
- à la « Renaturation de la Basse Deûle » qui prévoit, sur un espace de 16 hectares, la création d’une promenade le long du bras de la Basse Deûle et d’une liaison vélo, la restauration écologique des berges, de la ripisylve et des espaces libres, l’amélioration de la qualité de l’eau et la mise en accessibilité.
- aux connexions vertes du projet « Euralille à la Deûle », qui concerne un ensemble de 200 hectares en cœur de métropole et se situe en partie sur Saint-André. L’objectif est de faire la part belle à la nature, à la biodiversité, valoriser et préserver les services écosystémiques.
Associer les habitants est essentiel à la bonne gestion du projet de la Ville. Les habitants sont régulièrement sollicités. Plus particulièrement sur les projets d’aménagement et de mobilité qui influent sur le cadre de vie, mais aussi sur de plus petits projets de quartier.
Lors des manifestations, la Ville les sensibilise à la protection de l’environnement, les habitants peuvent :
- S’impliquer dans l’aménagement des espaces publics : plantation d’arbres au Parc de la Gare lors des ateliers nature, plantation de plantes avec les élèves des écoles dans le futur parc Quai 22, création de fosses dans le domaine public pour la plantation de plantes grimpantes dans le cadre du projet « façades fleuries »…
- Se sensibiliser au changement : atelier de découverte des abeilles avec l’apiculteur qui gère les 5 ruches municipales, ateliers création de nichoirs, pour mieux comprendre l’intérêt de la biodiversité, atelier « taille d’arbre » pour adopter les bons gestes et respecter la nature lors des journées du développement durable…).
La Ville fait connaître les nouvelles pratiques à travers des panneaux pédagogiques (zones fauchage tardif, prairie…) et les conseils « les bons gestes » dans le SAM et sur le site internet. Le message est passé et bon nombre d’Andrésiens ont changé leurs usages et ménagent dans leur jardin, des espaces laissés sauvages pour offrir le gîte et le couvert à la petite faune locale, optent pour des engrais naturels (compost ou jus de vers), fabriquent des hôtels à insectes ou pratiquent le paillage. En 2023, les habitants du quartier Sainte-Hélène ont bénéficié d'une concertation sur l'aménagement quartier qui a amené à plusieurs aménagements.