Le SDIT fixe la feuille de route en matière de transports collectifs à horizon 2035 afin de répondre à l'augmentation des déplacements dans la métropole (environ 600 à 700 000 déplacements supplémentaires) tout en réduisant la part de la voiture individuelle au profit des transports en commun afin de diminuer l’engorgement routier et les émissions de gaz à effet de serre.

La création de quatre nouvelles lignes de transports en commun (deux lignes de tramway et deux lignes de BHNS) est un projet de mobilité mais aussi un projet social, environnemental et de qualité urbaine qui permet de repenser les usages de la rue et d'améliorer le cadre de vie tout en développant les mobilités actives.

2021-2023 : Les études de faisabilité

Les études de faisabilité ont permis de définir les possibilités de tracés dans la métropole. Plusieurs scénarios ont été proposés à la concertation préalable des habitants et des collectivités.

21/05/2022 au 05/04/2022 : La concertation préalable

Plusieurs réunions publiques, interpellations citoyennes et ateliers ont eu lieu dans les communes de Lille, Mons-en-Barœul, Saint-André, La Madeleine, Marcq-en-Barœul.

Un atelier dédié au secteur Nord du tramway Lille et sa couronne s’est tenu à Saint-André le 2 mars 2022.

Le bilan tiré de la concertation préalable a été présenté lors d'une réunion publique en ligne le 7 juillet 2022.

Une délibération du conseil métropolitain du 24 juin a conduit à la poursuite des quatre projets de nouvelles lignes de transports en commun.

2022-2025 : La concertation continue

La concertation continue permet de poursuivre les échanges et d’aborder au fur et à mesure des études, la manière dont les futures lignes vont s'intégrer dans l'espace public, ce qui n’est pas encore possible au stade d’aujourd’hui. En parallèle et en concertation sont menés des études techniques, environnementales et socio-économiques.

A partir de 2025 : Enquêtes publiques, déclaration d’utilités publiques et démarrage des travaux.

D’ici 2035 : mise en service effective.

Suite à a présentation de la MEL concernant le tracé de référence passant par la rue Sadi Carnot, les différents débats ont porté notamment sur :

- L’insertion urbaine

- Les nuisances

- Le partage de l'espace public entre les différents modes

- La question du stationnement.

L'objectif est d'apaiser la circulation tout en maintenant, dans les secteurs les plus contraints, les fonctionnalités essentielles de la voirie (secours, propreté, livraison). L'insertion fine du tramway dans les rues les plus étroites fera l’objet d'études approfondies et de nouveaux échanges avec les riverains.

Pendant la concertation continue et en parallèle des études détaillées, des rencontres avec les habitants vont permettre aux équipes de la MEL d'appréhender les difficultés et attentes des riverains pour intégrer au mieux les futurs projets dans chaque rue.

Une bonne desserte en transport en commun permet de diminuer la part de voitures individuelles par habitant. Même si aujourd’hui la part de la voiture est prépondérante à Saint-André par rapport à d’autres communes déjà desservies par le tramway, le développement de ces nouvelles lignes est indispensable pour permettre un changement des pratiques de mobilités et renforcer le report modal des métropolitains. Le tramway est aussi un outil qui permet de structurer et d'accompagner le développement des projets urbains, c'est pourquoi le tracé retenu pour le tramway du pôle métropolitain de Lille et sa couronne va traverser différents secteurs en développement et notamment desservir le quartier Sainte-Hélène et le quartier Quai 22.

En effet, l’agencement de la nouvelle partie du quartier Sainte-Hélène ne permet pas le passage du bus à cause de la faible hauteur du pont. Aujourd'hui, la déviation de la liane 90, la création d'une station V'lille et l'expérimentation d'une station d'autopartage offrent des solutions de mobilités pour le quartier qui seront complétées par le passage du tramway à proximité.

En circulant sur une voie qui lui est propre le tramway a une forte capacité d'emport et est un moyen de transport rapide qui offre une grande fréquence et un respect des horaires, ce qui en fait une alternative plus efficace que le bus à la voiture individuelle.

Aujourd'hui la MEL a pris du retard par rapport à d'autres métropoles mais elle va pouvoir s'appuyer sur les expériences d’autres collectivités pour développer des transports en commun de qualité et limiter les nuisances pour les habitants, en maintenant les fonctions essentielles présentes dans la rue (assurer des livraisons, avoir du stationnement de proximité…). La balade de diagnostic et l'atelier vont permettre d'aborder plus précisément les fonctions à préserver et de les localiser avec les habitants.

Sur les emprises de 20 à 30 mètres une partie du stationnement peut être maintenue. Les études et les rencontres avec les habitants vont permettre d'objectiver les besoins en matière de stationnement et de réfléchir à des leviers pour en restituer et répondre aux besoins (création de zones bleues, zones réservées aux résidents, installation de zones de stationnement sur de nouvelles emprises).

La loi oblige les promoteurs à développer des places de parkings et du stationnement lors qu'ils construisent des programmes de logements privés, néanmoins les propriétaires et bailleurs n’ont pas d’obligation d’utilisation ou location aux résidents. La MEL a été mandatée par la Ville pour réaliser une étude de circulation dans le secteur. Une fois réalisée elle sera présentée aux riverains afin de réfléchir à la manière de réorganiser la circulation avec l'arrivée des nouveaux projets.

Les travaux qui seront menés correspondent pour la plupart à des travaux habituels de voirie. Dans le cadre de projets similaires de création de nouvelle ligne de tramway aucune fissure et impact sur le bâti existant n'a été constaté. Un travail sera mené pour limiter les vibrations causées par la circulation du tramway. Néanmoins, des contrôles seront mis en œuvre pour pouvoir mobiliser les assurances si besoin.

La question du stationnement des ouvriers pendant la phase chantier sera anticipée afin de limiter les nuisances pour les riverains.

Avec l'arrivée du tramway, le plan de circulation sera adapté en concertation avec les communes. Le choix du sens de circulation sera étudié au moment des études techniques. Le renforcement des mobilités actives et le développement de nouvelles pistes cyclables est un des objectifs portés par la MEL.

L'arrivée d'une nouvelle ligne de transport en commun peut aussi avoir un effet positif sur la valeur des biens immobiliers, en renforçant l'attractivité et l'accessibilité d'un quartier. Certaines agences immobilières se sont même spécialisées dans ce domaine.

Le tracé retenu doit être pris dans sa globalité. Il répond à l'ambition de renforcer les liaisons intercommunales, depuis Wambrechies jusqu'à Lille, en passant par Marquette-lez-Lille et Saint-André-lez-Lille. En ce qui concerne l'ouvrage construit pour franchir la Deûle (le nouveau pont), il aura une dimension intermodale puisque le BHNS Villeneuve d'Ascq - Marcq-en-Barœul – Saint-André et les voitures pourront y circuler.

Le développement d'une navette fluviale est une option qui peut être étudiée dans la palette de solutions favorisant les mobilités. La demande d’étude à été faite par les Maires de Marquette, La Madeline, Wambrechies et Saint-André. Toutefois, ce n’est pas une alternative crédible à la voiture car elle ne permet pas de transporter autant de passagers qu’un tramway ou un BHNS. De plus, cette compétence relève de la région qui s’attèle à développer le canal Seine Nord.

Une balade de diagnostic et un atelier seront organisés respectivement à l’été 2023 et en 2024 (dates en cours de définition). Dans le cadre de l'arrivée des nouvelles lignes de transports en commun, une démarche expérimentale pour imaginer les futures stations a également été lancée par la MEL.

La plateforme participative de la MEL reste ouverte pendant la concertation continue. Les habitants sont invités à formuler leurs remarques. Une réponse sera apportée à toutes les questions.

Sur les 4 projets sur la métropole, 2 sont impliqués sur Saint-André.

- Tramway du pôle métropolitain de Lille et de sa couronne : Saint-André est situé sur l'axe nord qui comprend Wambrechies, Marquette-Lez-Lille, Saint-André-Lez-Lille et Lambersart. Cet axe mesure 5,5 km et compte 11 stations avec une fréquence de passage de 6 minutes en heures de pointe.

- Projets de Bus à Haut Niveau de Service Villeneuve d'Ascq - Marcq-en-Baroeul : Ce projet reliera les villes de Lezennes, Villeneuve d'Ascq, Mons-en-Baroeul, La Madelaine et Saint-André-Lez-Lille. Cette ligne mesurera 13 km comptant 26 stations avec une fréquence de passage de 10 minutes.

Un haut niveau de service

• une fréquence de passage élevée qui diminue les temps d’attente ;
• un tracé en site propre et une priorité aux carrefours pour diminuer les temps de parcours ;
• un matériel roulant à énergie propre, confortable et accessible à tous ;
• des stations accessibles et accueillantes, qui offrent une information en temps réel et des services aux voyageurs.