Rachid Khatta, Alexia Vanwelden, Jade Trenel et Julien Lemoine : Porteurs du devoir de mémoire
Pour devenir porte-drapeau, nulle obligation d’avoir servi dans un corps d’armée ou d’avoir atteint un âge requis, seule compte la motivation patriotique et la pleine conscience de remplir une mission hautement symbolique.
Afin de permettre la pérennisation de cette fonction, l’Union Nationale des Combattants (UNC) de Saint-André oeuvre à accueillir dans ses rangs la jeune génération prête à se mobiliser pour poursuivre le devoir de mémoire lors des commémorations patriotiques.
L’association a su susciter dernièrement des vocations et accueille 4 nouveaux porte-drapeaux, bienvenue à Rachid Khatta, Alexia Vanwelden, Julien Lemoine et Jade Trenel qui portent dorénavant la hampe et symbolisent, au Monument aux Morts, l’hommage fait aux combattants et à ceux qui ont donné leur vie pour servir le Pays.
Tous les quatre ont en commun la jeunesse et la détermination.
Déterminés, ils le sont en effet, à transmettre la mémoire et les valeurs républicaines de ceux qui se sont battus pour défendre le territoire national et leurs idéaux. Convaincus de la portée hautement symbolique de leur fonction, ils savent que partager la connaissance du passé est le meilleur moyen de préserver la paix dans l’avenir. Tous ont répondu à une même question : Qu’est-ce qui vous a mené à endosser cette fonction ?
Rachid Khatta - 41 ans
« J’ai servi 19 ans au sein de l’Armée de Terre comme sous-officier et j’ai participé à de nombreuses opérations extérieures : Kosovo, Afghanistan, Côte-d’Ivoire, Mali pour ne citer que les plus marquantes. Il y a deux ans, j’ai rejoint l’UNC et j’ai immédiatement émis le souhait de devenir porte-drapeau. J’ai également proposé d’encadrer les jeunes volontaires à cette fonction, afin de partager mon expérience et les accompagner dans cette mission, leur faire prendre conscience de ce que l’on représente lorsqu’on porte un symbole.
Ma motivation est simple, c’est celle qui m’anime depuis maintenant plus de vingt ans, être au service des autres. J’espère ainsi guider les jeunes générations vers des valeurs tels que l’humanité, le sens du devoir et l’empathie, et tout cela dans la bonne humeur.»
Julien Lemoine - 26 ans
« Mes grands-parents Sylviane et Daniel Sueur, sont depuis longtemps partie prenante dans l’Union Nationale des Combattants. Respectivement trésorière et 1er vice-président, ils sont tous deux, porte-drapeaux depuis de nombreuses années, ainsi que gardes d’honneur au Mémorial de la Première Guerre mondiale de Notre-Dame-de-Lorette. On peut dire que j’ai baigné depuis toujours dans les commémorations patriotiques.
Devenir porte-drapeau, c’est une façon de reprendre le flambeau, poursuivre leur action et leur montrer que ce qu’ils m’ont transmis, je l’ai intégré et je l’ai fait mien pour le transmettre à mon tour. »
Alexia Vanwelden - 17 ans
« J’ai effectué mon service national universel. Ça a été un déclic dans ma démarche.
Lors du dernier Tremplin des Asso, je me suis lancée et j’ai demandé à rencontrer Monsieur Raymond Jaccoud, qui était alors le Président de la section andrésienne de l’UNC. Je lui ai dit vouloir devenir porte-drapeau.
Il a cru en ma sincérité et mes motivations : m'engager envers les autres et poursuivre le devoir de mémoire pour l’ensemble des soldats morts pour la France. Il n’a pas douté de mon implication et m’a fait confiance et j’ai rapidement été intégrée. »
Jade Trenel - 14 ans
« Rendre hommage aux personnes ayant vécu et combattu lors des différents conflits est un engagement citoyen qui me tient à coeur.
Devenir porte-drapeau des Orphelins de guerre a une résonance toute particulière au regard de mon histoire familiale. En effet, mon grand-père, Daniel Boucaut a perdu son père Henri, lors de la Seconde Guerre mondiale. Résistant, il a été jusqu’au bout de son engagement en donnant sa vie dans le combat pour la liberté qui l’animait. Mon grand-père, second vice-président de l’association, a été avant moi, porte-drapeau et a participé à de nombreuses cérémonies commémoratives et patriotiques. Je marche dans ses pas ! »
SAM 191 - Novembre 2023