Hervé Poinas, "Mauvaise Langue" mais positif et sincère

Un coup de coeur pour la région lilloise

Né à Grenoble dans un foyer qui sillonne la France, au gré des mutations de son père, Hervé Poinas découvre le Nord et Lille à l’adolescence.
Au moment de s’engager dans les études supérieures, la famille est à Rouen. Ses parents préparent un nouvel emménagement à Nice. Hervé décide de prendre une autre direction : « J’avais eu un véritable coup de coeur pour Lille, j’ai demandé à y retourner pour mes études ».

Depuis, il n’a plus jamais quitté la région. 

Andrésien depuis plus de 20 ans, l'artiste s’installe dans la commune par opportunité. Progressivement, la ville le séduit et Hervé s’y sent bien. Après avoir tant bourlingué enfant et avec une carrière qui le mène sur les routes, Saint-André constitue son port d’attache.

LA rencontre décisive

Les Mauvaises Langues, c’est avant tout une affaire d’amitié et de passion pour la musique. Le bassiste est, avec son ami le chanteur Philippe Moreau, à l’origine de la formation. Dans les années 1990, l'IAE, école où ils sont tous deux étudiants, organise un spectacle et prospecte d'éventuels talents parmi les élèves.

Hervé se remémore : " Je me présente comme bassiste. Philippe est là aussi. C'est une rencontre artistique autant qu'amicale… Le spectacle terminé, on décide de poursuivre ensemble". C'est le début d'une belle collaboration.
Ils reprennent des standards dans les bars et les soirées étudiantes, puis écrivent à quatre mains, leurs propres chansons.

Le rêve de faire carrière dans la musique n'est pas prégnant, pourtant les événements s'enchainent...

En 1998, le groupe est créé. Les choses vont vite, un an plus tard, sort le premier album. Les dates de concert se succèdent, au point qu’il devient difficile de concilier musique et emploi. L'artiste andrésien conclut : "En 2002, je quitte la fonction publique et deviens intermittent du spectacle".

Une aventure artistique et humaine

Avec Philippe Moreau, ils forment une entité. Le musicien précise : « Personne ne sait distinguer le travail de l’un et de l’autre. Nous-mêmes, on ne sait parfois plus qui a fait quoi ! ».
Leur dernier opus parle du brexit, des contradictions humaines, du doute.. il est pourtant joyeux et léger. Les mélodies sont rythmées et efficaces, les paroles ciselées, avec des pépites subtiles qu’on découvre au gré des écoutes. Hervé explique : " Nous ne voulons pas de textes prétextes à la musique". Il est pleinement conscient qu'il a des responsabilités en tant qu'auteur-compositeur, il insiste : " Certaines chansons changent des vies, constituent des marqueurs dans l’existence ».

Aux côtés de Bertrand Denèle (guitare), Laurent Combes (batterie), Nicolas Desmalines (violon) et Philippe Moreau son acolyte de toujours, Hervé Poinas ne cache pas sa joie de poursuivre cette aventure artistique et humaine.

Une chose est sûre, on n'est pas près de faire taire Les Mauvaises Langues !